Le sentier des pêcheurs en Algarve au Portugal est un magnifique chemin côtier, réputé pour être l’un des plus beaux treks de bord de mer au monde. L’itinéraire complet fait 13 étapes pour 226 km de longueur. Toutefois, la grande majorité des randonneurs choisit de réaliser 4-5 étapes seulement depuis le point de départ nord, pour une raison qui m’est obscure. J’ai au contraire choisi de réaliser ce trek en bivouac du sud au nord, en partant de Lagos qui forme l’extrémité sud du sentier. Bien m’en a pris : entre dauphins et plages désertées par les touristes, entre chemins déserts (pas comme au nord du sentier !) et nature préservée, cette partie sud du chemin des pêcheurs vaut décidément le voyage !
Dans cet article, je vous donne d’abord quelques conseils pour réaliser ce sentier. Après quoi, place au récit ! Je vous raconte mes cinq jours de rando itinérante de Lagos à Aljezur, avec mes photos du parcours. La trace GPX pourrait être légèrement imprécise car non relevée sur le terrain (dessinée après coup). J’ai parcouru ce sentier à mon propre rythme : mes étapes peuvent être différentes (souvent plus longues…) des étapes “officielles”. Je vous recommande de faire de même et de parcourir ce sentier selon vos envies.
Si vous aimez les photos présentes sur cette page, vous pouvez aussi consulter ma section photographies et pourquoi pas acheter un tirage poster de mes plus belles photos, ce qui est une excellent manière de me supporter ;). J’espère que ce récit vous plaira et vous donnera envie de vous lancer dans cette aventure à votre tour !
Quelques conseils pratiques pour réaliser le sentier des pêcheurs
Le sentier des pêcheurs ne présente aucune difficulté technique, les chemins sont bien tracés et faciles à suivre. Toutefois, avant de partir, mieux vaut bien préparer votre randonnée. Ci-dessous je liste quelques questions qui peuvent vous venir à l’esprit, et je vous explique la manière dont je me suis débrouillé. Si vous avez encore d’autres questions, n’hésitez pas à les poser dans les commentaires de l’article !
Quand partir ?
J’ai personnellement effectué ce trek milieu mai, et je trouve que c’était idéal. De nombreuses personnes choisissent de le faire en été, mais la chaleur accablante pourrait honnêtement transformer ce trek en cauchemar dans les portions loin de la côte. Il y a très peu d’ombre le long du sentier. Je recommanderais donc le printemps et l’automne pour partir.
Ceci dit, ne partez pas trop tôt non plus : un ami l’a fait milieu avril et a eu beaucoup de pluie ! Le Portugal est une région bien arrosée, quoique la météo au mois de mars-avril puisse in fine être très différente suivant les années. Finalement, notez que le fait d’être en bord de côte vous permettra d’être presque toujours rafraîchi par une brise marine. Très agréable et ainsi on ne souffre pas trop de la chaleur !
Où dormir ?
L’option choisie par la majorité des randonneurs est de dormir dans les logements présents dans les villages le long du parcours. Il y en a de nombreux dans chaque village, si bien que vous devriez en trouver un même au dernier moment.
Si vous avez lu le reste de mes articles sur Photagne, vous savez que je suis personnellement un grand adepte du bivouac ;). Pas d’hébergement à réserver et on peut adapter son parcours chaque jour en fonction de son rythme de marche. Malheureusement, le camping est interdit sur le chemin des pêcheurs, et il n’y a pas de distinction bivouac/camping au Portugal (pour rappel, un bivouac est un camping d’une nuit seulement).
J’ai donc tout simplement choisi de dormir sur la plage sans tente (évidemment, cela ne marche que s’il fait beau). Ce n’est pas vraiment du camping, donc on contourne les restrictions. Et puis, honnêtement, personne ne passe le soir sur ces plages désertes. On peut profiter de la mer pour faire une toilette sommaire. En plus on dort avec le bruit des vagues sous la Voie Lactée : que demander de mieux ?
Si vous choisissez de faire comme moi, n’oubliez pas la règle d’or du bivouac : on ne laisse rien derrière soi. Enterrez ou brûlez votre PQ (attention au risque d’incendie, surtout au Portugal…) et ramenez vos déchets.
Comment faire le ravitaillement en eau et en nourriture sur le sentier des pêcheurs ?
Cela peut être l’un des points les plus délicats du sentier. En pleine nature, il n’y a tout simplement jamais d’eau potable. On est donc forcé de s’arrêter aux bars et restaurants pour recharger en eau (quel dommage ! On en profitera pour s’avaler un paster de nata). Comme la plupart voudront vous vendre de l’eau en bouteille, soyez discrets quand vous allez aux toilettes avec vos gourdes. J’ai vu un bar mettre un panneau eau non potable aux toilettes : c’était clairement fait pour obliger les touristes à payer. J’ai bu leur eau sans problème.
Pour ce qui est de la nourriture, il y a des petites supérettes dans presque chaque village que l’on croise quotidiennement. J’ai choisi, comme d’habitude, de manger pain et fromage à midi et de cuisiner des pâtes au réchaud le soir. On peut aussi manger dans les très bons restaurants que l’on croise sur le chemin.
Quel matériel choisir ?
Pas besoin d’un matériel de fou pour parcourir le sentier des pêcheurs au Portugal. Je recommande des chaussures les plus légères possibles : elles vont se remplir de sable à tout moment, les grosses chaussures de marche sont inutiles. Si vous voulez dormir dehors comme moi, un sac de couchage confort 5-10 degrés conviendra parfaitement. Un petit réchaud pour cuisiner le soir vous permettra d’avaler un repas chaud. Des bâtons de marche sont utiles. Évidemment, prenez serviette et maillot, bien que dans ces plages perdues de l’Algarve la baignade nu soit tout à fait acceptée.
Le sentier des pêcheurs, jour 1 : de Lagos à Salema
De Lagos à Luz

Nous partons donc de Lagos en ce premier jour sur le sentier des pêcheurs. Nous avons dormi sur la grande plage de Lagos (meia praia), très calme la nuit. Au lever, un incroyable cadeau de bienvenue nous attend : des dauphins tout proches ! Ils chassent à quelques mètres du rivage, on peut voir des poissons sauter devant eux. J’aurais presque envie de les rejoindre mais je préfère les laisser chasser en paix.
Après un fameux petit déjeuner et une visite du marché aux poissons (je recommande !), nous quittons le centre-ville assez tard. Le chemin passe d’abord à côté de superbes falaises argileuses (malheureusement aussi très touristiques). Les couleurs, les formes de l’érosion, la mer forment un paysage unique qui est l’un des plus beaux du sentier. On ne se lasse pas d’observer ces falaises aux formes étonnantes.


On passe ensuite la Punta da Piedade et le flux de touristes s’arrête. Le sentier continue à longer des falaises, moins impressionnantes toutefois. Lorsque je suis passé, l’eau avait une étrange couleur. Sans doute la falaise s’érode-elle très vite et teinte l’eau.
De Luz à Salema sur le sentier des pêcheurs
On arrive ensuite par une descente assez raide sur le village de Luz. Il fait bon s’arrêter pour une baignade et un picnic. Puis on reprend le chemin en bord de côte, un peu plus sauvage. On passe dans la végétation du maquis typique de l’algarve : lentisques et cistes. On arrive ensuite au village de Burgau, où il fera bon flâner dans les rues avant de s’arrêter faire une pause sur la plage.


En repartant de Burgau, on passe à côté d’un lotissement de maisons toutes identiques avec piscine que l’on aimerait bien faire sauter. Le sentier prend ensuite un peu d’altitude et l’on a de superbes vues sur la côte rocheuse. La végétation devient plus dense, il y a même une forêt de pins. On sent que l’on commence à être loin des centres urbanisés, l’endroit devient plus sauvage.
À la plage de Boca do Rio, il y a une petite rivière à passer à gué. Des pierres bien pratiques sont placées un peu en amont. Le chemin monte et descend un peu tout le temps : finalement, il y a aussi du dénivelé sur le sentier des pêcheurs ! Une dernière descente nous mène au joli village de Salema. L’arrivée entre les maisons de pêcheurs invite à la contemplation.

De Salema à la praia Santa
À cause de notre départ un peu tardif de Lagos, il se fait tard pour effectuer l’étape prévue. Fatigués pour la journée, nous décidons de nous arrêter prendre une bière. Nous fuyons un bar beaucoup trop cher tenu par une écossaise pour nous retrouver au sushi du coin. Ils sont tellement accueillants que nous nous laissons tenter par leur menu à volonté. On se régale tout en mangeant une quantité obscène de sushis !
La nuit est maintenant tombée mais nous voulons dormir sur la prochaine plage, la praia Santa. On continue donc 800m à la frontale, j’aime beaucoup marcher de nuit. On arrive sur la plage où le bruit des vagues est assourdissant. Nous découvrons qu’il y a un petit espace protégé par la roche au fond de la plage : c’est parfait pour cette nuit.
Jour 2 : de Salema à Sagres
De la praia Santa à la praia do Zavial

Nous quittons avec regret cette petite plage paradisiaque. De nuit, nous n’avions pas pu réaliser à quelle point elle était belle. Au loin sur l’océan on aperçoit un magnifique vieux gréement : c’est le Belem, navire français au nom portugais. Il nous portera chance pour cette étape qui est pour moi la plus belle du parcours. En effet, l’étape qui nous attend est uniformément belle tout au long du parcours, contrairement aux autres jours où des endroits magnifiques alternent avec des longueurs moins intéressantes.
Nous passons d’abord à la superbe plage de Figueira, l’une de mes préférées sur ce parcours. Elle termine le cours d’une luxuriante petite rivière. On monte ensuite raide pour longer à nouveau des falaises avec vue sur des chapelets de petites plages. Le coin est très sauvage, il n’y a presque personne. On aperçoit quand même sur un parking quelques vans, image d’épinal récurrente de ce séjour : des hippies surfeurs dans des vans Volkswagen. L’Algarve en est remplie !


On arrive à la pointe de la Torre. Pour la deuxième fois, nous apercevons des dauphins ! Ils sont juste en bas de la falaise qu’on domine. On les voit très bien dans l’eau claire. L’autre animal local est le surfeur : la plage en est remplie, ils attendent paisiblement la bonne vague en observant les dauphins au loin. Nous redescendons sur la plage de Zavial où nous nous arrêtons au café, le soleil commence à être intense.
De la praia do Zavial à Sagres
Nous poussons quand même jusqu’à la plage suivante (Ingrina) avant de nous arrêter pour une longue pause à l’ombre bien méritée. Puis c’est reparti pour une portion de trek très sauvage à travers le maquis. On ne se lasse pas de ce chemin côtier toujours en zigzag. La plage du Barranco vaut le coup d’oeil, elle est encore une fois occupée par quelques surfeurs avec leurs vans sur le parking.

On remonte encore une fois pour atteindre un plateau. Oui, il y a du dénivelé sur cette partie sud du sentier des pêcheurs ! Mais une fois sur le plateau, le contraste est frappant : le chemin est (pour la première fois) tout plat sur des kilomètres au milieu des champs. Cela nous permet de randonner un peu en mode automatique.

On passe à un endroit de toute beauté, sans doute l’un des plus beaux de ce parcours. Une grande falaise calcaire jouxte un pan de terrain argileux qui s’érode selon des formes très étranges et alambiquées. Le contraste des formes et des couleurs avec l’océan est remarquable.
Nous arrivons à la plage de Martinhal derrière Sagres. Elle s’insère au milieu d’une baie calme, protégée de la houle du large par le cap de Sagres. Nous regardons pensivement une planche à voile enchaîner les allers et retours.


Nous montons enfin à Sagres pour terminer la journée. La ville n’est pas incroyable, on ne s’y arrête que pour faire quelques courses. Puis nous descendons sur la plage qui fait face au large. Quel contraste ! Les vagues énormes se brisent sur le sable dans un vacarme permanent. Les falaises se teintent d’ocre au soleil couchant. Nous profitons d’une magnifique soirée avant de nous glisser dans nos sacs de couchage, bercés par le bruit blanc de l’océan.
Jour 3 : de Sagres à Vila do Bispo
De Sagres à la praia do Telheiro
Le matin, il est difficile de trouver un café ouvert à Sagres : les touristes sont plus actifs le soir ! On finit par trouver un repaire de surfeurs tout à fait dans le style hippie. Le chemin suit ensuite la route qui va au cap Saint-Vincent en ligne droite : le bord de côte est joli avec ses falaises mais ce n’est pas très glamour. On atteint le phare qui domine une mer d’un bleu profond depuis de hautes falaises.


On continue ensuite, toujours en bord de côte mais sans la route cette fois. Le sentier sinue sur un paysage calcaire relativement plat. La végétation est éparse, le vent et le soleil laissent peu de place à la croissance végétale. Nous pique-niquons au soleil (pas d’ombre du tout dans le coin) avec une vue sur une superbe plage isolée, la praia do Telheiro.
De la praia do Telheiro à la praia da Barriga : une alternative au sentier des pêcheurs
On continue un peu au bord des grandes falaises à pic sur l’océan houleux, puis le sentier part dans l’intérieur des terres pour rejoindre Vila do Bispo. C’est tout plat (contraste avec le dénivelé des derniers jours !) et honnêtement pas très intéressant. Le meilleur moment est lorsque le village se laisse apercevoir au dernier moment. Une concentration de petites maisons blanches en plein milieu du nulle part.


Après quelques courses au Lidl (dont des bières pour la soirée !) et un tour dans les ruelles, nous repartons. Nous décidons de quitter le chemin des pêcheurs officiel pour nous rapprocher de la côte et dormir sur la plage de Barriga. Le chemin descend dans une grande vallée verte qui fait un grand trou dans ce paysage tout plat. Au fond de la vallée se trouve la plage : elle est tout bonnement superbe, encadrée entre les falaises et cernée par la verdure en arrière-plan. Et il n’y a absolument personne. Nous prenons un bel apéritif face aux vagues avant de dormir à l’abri du vent derrière la falaise.
Jour 4 : de Vila do Bispo à Carrapateira
De la praia da Barriga à la praia do Amado
Nous quittons avec regret cette plage idyllique et déserte en suivant la piste qui remonte de l’autre côté de la vallée. Nous rejoignons le sentier des pêcheurs pour retrouver la monotonie d’une marche en terrain plat sur une piste : cet écart au parcours était beaucoup plus intéressant ! Toutefois nous rejoignons bientôt un joli maquis où les cistes fleuris s’étendent à perte de vue avec la mer en arrière plan.


Mais ensuite vient l’une des plus belles portions du sentier des pêcheurs : la plage de Mirouço. Le sentier descend en lacets vers une double plage. À gauche, des rochers noirs et une herbe vert tendre sur les parois de la falaise. À droite, une place de sable avec ses dunes herbeuses. D’improbables morceaux de falaises verticaux détachés de la côte en plein milieu de l’océan. Le tout avec le bruit immense du ressac sans fin. On s’arrête de longues minutes sans voix devant ce paysage.
La plage de sable appelle une pause pour la barre chocolatée de 10h. Le sentier remonte ensuite raide de l’autre côté. On suit une piste qui nous amène en pente douce jusqu’à une autre plage sableuse formant le fond d’une vallée perdue et de son fleuve. Finalement nous arrivons à la grande plage d’Amado qui semble être un endroit classique pour les cours de surf.

De la praia do Amado à la praia da Bordeira

On marche ensuite le long d’une petite route. Ne pas manquer la vue depuis la Ponta do Castelo, les roches basaltiques ont des formes peu communes. Après quoi on retourne vers l’intérieur des terres pour arriver à Carrapateira. Nous tombons sur un bar qui propose tout ou presque : smoothies, milkshakes, gâteaux, limonades maison, ou même lhassi. La ville est envahie par les randonneurs qui cherchent un hébergement.
Nous nous échappons donc pour continuer vers la plage suivante. C’est alors que nous entrons dans une zone magnifique que nous n’attendions pas : tout le paysage n’est une immense dune ! Nous avançons d’abord au milieu d’une végétation particulière et préservée. J’imagine qu’un tel environnement est fragile (comment les plantes font-elles pour survivre dans le sable avec si peu d’eau?), c’est pourquoi il est indispensable de suivre les chemins. Difficulté imprévue : le sable rend la progression beaucoup plus lente et fatiguante !


On arrive ensuite au petit fleuve responsable de tout ce sable. De l’autre côté c’est une énorme dune sans végétation qui s’étend jusqu’à la mer. Le contraste entre l’eau verte et le sable est vraiment superbe. On marche au bord du fleuve sur des roches qui expliquent la forme sinueuse de la rivière.
Nous traversons finalement la rivière quand elle se réduit à un ruisseau puis continuons le long de l’immense plage. Le soir arrivant, nous nous réfugions derrière une dune pour sortir nos sacs de couchage. La sensation d’isolement au milieu de ce sable qui s’étend à perte de vue est totale.
Dernier jour du sentier des pêcheurs : de Carrapateira à Aljezur
De la praia do Bordeira à la praia do Canal
C’est déjà notre dernier jour… La progression de bon matin est toujours aussi difficile, car le chemin est encore très sableux sur une longue distance. La végétation des dunes est toujours aussi particulière. On atteint finalement une piste et la géologie change d’un coup, plus de sable à l’horizon. Nous retrouvons de grandes longueurs au milieu des champs qui sont assez peu intéressantes du point de vue randonnée.


On rejoint un hameau isolé sur le plateau. On sent que cet endroit est récemment passé de “trou paumé” à “lieu de passage pour un flot continu de touristes”. Le sentier passe à côté d’une ancienne noria (sans doute actionnée avec les ânes que l’on voit par-ci par-là). Peu après, un bâtiment flambant neuf accueille les randonneurs pour la nuit.
On dépasse les habitations pour continuer le long d’une piste dans une forêt d’eucalyptus. Là encore, c’est un peu long et sans intérêt. On se rapproche finalement à nouveau de la mer pour passer sur la dernière plage de notre parcours, la praia do Canal. Nous y restons un bon moment à contempler les acrobaties des surfeurs.

De la praia do Canal à Aljezur, fin du sentier des pêcheurs
On remonte le long d’une piste. Le sentier officiel fait tout un long détour le long de la côte qui doit être assez joli avant de rejoindre Aljezur. Mais nous n’avons pas le temps de le suivre car un bus nous attend le soir à Aljezur. On suit donc la route jusqu’au village, ce qui est décidément très peu intéressant car la route est passante. Je conseillerais plutôt de faire du stop sur cette portion.

On retient par contre notre arrivée à Aljezur : c’était autrefois un grand port du Portugal. La rivière s’est tarie depuis lors. Les maisons toutes blanches sont accrochées à flanc de colline, dans une formation naturelle en demi-cercle de toute beauté. Il fait ensuite bon de s’arrêter sous les arbres le long de la rivière toute verte en attendant le bus (Rede Expressos) qui nous ramène directement à Lisbonne. Le bruit des rouleaux restera longtemps dans ma tête après ces cinq jours de bivouac…
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